Batesian mimicry in Asio otus ?
En comparant superficiellement le plumage des représentants néarctiques et paléarctiques de Asio otus, j'ai pu constater au-delà de leurs dissimilarités intrinsèques, des similarités avec les Grand-Ducs (gen. Bubo) qui leur étaient sympatriques
Le mimétisme cryptique est largement pratiqué par les deux genres, et à ce titre des convergences sont attendues. Cela étant dit certaines similarités apparaissent comme autrement secondaires/non adaptatives sous son hypothèse.
Avant d'évoquer ces "similarités", je tiens à préciser que mon maigre passage en revue des observations à travers l'aire de répartition de A. otus indique davantage une partition relative aux zones néarctiques/paléarctiques qu'aux multiples habitats exploités par l'espèce.
Caractères "secondaires" unissant B. bubo et A. otus (paléarctique):
Iris orange, disques faciaux moindrement colorés, bordure des disques peu définie, patrons lancéolés sur la poitrine.
https://www.inaturalist.org/observations/103161874
https://www.inaturalist.org/observations/116656684
Caractères "secondaires" unissant B. virginianus et A. otus (néarctique):
Iris jaune, disques faciaux tirant sur le roux, bordure des disques sombres, patrons élargis horizontalement sur la poitrine.
https://www.inaturalist.org/observations/4647335
https://www.inaturalist.org/observations/35819512
Nous sommes désormais en droit de nous poser la question de l'intérêt éventuel que représenterait le mimétisme batésien pour une espèce comme le Moyen-Duc, qui repose de manière plus qu'importante sur sa crypsis pour déjouer les différentes pressions de prédation. La réponse résiderait potentiellement dans la similarité des comportements déimatiques exhibés par Grand-Ducs et Moyen-Ducs (lorsque l'oiseau est débusqué ou momentanément incapable de voler). Là où on imaginerait facilement les premiers dissuader la plupart des assaillants, le sort des seconds nous apparaîtrait rapidement plus incertain, ce qui justifierait un mimétisme.
.https://www.inaturalist.org/observations/170106098
Cette différence de mimétisme entre les A. otus néarctiques et paléarctiques traduirait une divergence substantielle, qui a déjà été identifiée chez Accipiter gentilis, lequel possède un chorotype des plus similaires.